Attention à l’effet « coup de fouet » lié au redémarrage de l’économie
- Les transactions mondiales B2B ont augmenté de 10,2 % au premier trimestre, le volume des commandes ayant fait un bond de 16,9 %
- L’activité commerciale a connu une hausse de 14,5 % dans la zone euro et de 10,5 % aux États-Unis
- Le volume des commandes de fabrication sur le réseau Tradeshift a progressé de 80 % en glissement annuel en mars, mais les fournisseurs ressentent les effets de la demande accrue. 1 fournisseur sur 5 peine à répondre aux commandes croissantes
Notre dernier rapport sur la santé du commerce mondial présente une vision de l’année globalement optimiste. Les commandes enregistrent un taux de croissance à deux chiffres, alors que la demande des consommateurs continue de s’accélérer. Le volume cumulé des transactions sur notre plateforme dépasse de 38 % leurs niveaux antérieurs à la COVID en mars 2020.
La zone euro a peut-être du mal à mettre en œuvre son plan de déploiement de la vaccination, mais cela n’a pas empêché les usines de produire à des niveaux records depuis le début de l’année. Le volume total des transactions dans la région a augmenté de 14,5 % au premier trimestre. L’activité commerciale aux États-Unis se stabilise également sur un rythme élevé. Même le Royaume-Uni, qui semblait paralysé à la fin de 2020, semble maintenant prendre un nouveau tournant.
Comme on pouvait s’y attendre, les économistes se montrent optimistes quant à la rapidité de la reprise. Nos propres études sur le sentiment des fournisseurs indiquent qu’environ deux tiers d’entre eux sont plus optimistes quant à leurs perspectives commerciales qu’ils ne l’étaient fin 2020. Mais certains signes montrent que les supply chains commencent à subir un type de pression auquel peu de personnes s’attendaient lorsque le virus est apparu.
Les commandes de fabrication sur notre plateforme ont augmenté de plus de 80 % d’une année sur l’autre en mars. Toutefois, les faibles taux de règlement des factures dans l’ensemble du secteur montrent que l’argent n’est pas versé en temps voulu aux fournisseurs afin de leur permettre d’accroître leur production.
Les effets de ce déséquilibre sont bien connus aussi bien pour les chaînes de montage automobile en flux tendu, contraintes de s’arrêter, que pour les entreprises de livraison qui ont des difficultés à s’approvisionner en emballages carton. Le récent blocage du canal de Suez nous rappelle encore une fois combien les supply chains modernes sont sensibles au moindre point de défaillance. L’année 2021 pourrait bien marquer le début d’une période de croissance économique, mais pour maintenir l’élan actuel, il sera nécessaire d’instaurer une relation beaucoup plus souple et collaborative entre acheteurs et fournisseurs que celle qui existait avant la pandémie.